A l’extrémité de l’île d’Outremeuse, juste avant que le bras de la Dérivation ne rejoigne le fleuve au pont de l’Atlas V, les abattoirs étaient jadis situés au quai du Barbou.
Depuis le quai, l’accès se fait par une longue servitude donnant accès à un intérieur d’îlot peuplé de petites maisons en bande, d’annexes et de hangars. La parcelle est constituée d’une cour couverte de fibro-ciment ondulé sur une mince charpente métallique, d’une petite construction abritant des frigos, et d’un bâtiment principal, autrefois atelier ou zone de stockage.

Tous les éléments extérieurs sont laissés dans leur état d’anciens locaux tertiaires.
Sur le mur d’entrée, la porte est posée, comme l’entrée d’un terrain vague, pour que les lieux gardent leurs secrets.
Seul un étroit rectangle vitré sous la corniche indique discrètement l’occupation nouvelle.
Le premier espace est traversé par une haute cloison opaline qui sépare un couloir d’entrée d’un atelier d’artiste avec ses dépendances.
Au bout, le volume principal du logement est ouvert transversalement aux vues et à la lumière :
à droite vers une cour, à gauche vers un jardin.
Dans le prolongement du couloir la volée d’escalier qui relie les niveaux fend le plancher existant et établit une relation dynamique entre chacune des zones ainsi créées. Tout l’espace peut alors rester libre, car dans un coin, une grande caisse laquée contient le vestiaire, la cuisine, la buanderie, la lingerie, les toilettes et la salle de bain, tout en intégrant rangements, penderies et armoires.