Les Éclaireurs / Interview

La blockchain, le patient chronique et le doute de l’architecte

Interview d’Alain Richard dans l’émission « Les Éclaireurs » de Fabienne Vande Meersche – 8 juin 2019

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Disponible également sur AUVIO
Texte : RTBF

Alain Richard est diplômé de l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Liège. Au début de son parcours professionnel, il a exercé en tant qu’architecte, mais aussi scénographe, designer graphique et illustrateur. Il a enseigné à l’ISA Saint Luc ainsi qu’à la Faculté d’Architecture de l’ULiège. Alain Richard se consacre aujourd’hui pour l’essentiel à l’atelier d’architecture qui porte son nom et dont l’activité se déploie dans de nombreux projets : logements, bureaux, espaces publics. Notons parmi d’autres la rénovation du Pathé Palace à Bruxelles.  Il est membre de la Classe des Arts de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

En 2018 l’architecte vient d’achever la rénovation du cinéma Pathé Palace à Bruxelles, créé par Albert Dumon – architecte de la Maison communale de Saint-Gilles. Homme de savoir-faire, Alain Richard accorde aussi beaucoup d’importance à développer un regard critique et réflexif sur l’architecture et sa pratique contemporaine.

Alain Richard envisage le métier d’architecte comme un service consistant à la fabrique d’espaces utiles au développement humain, à la vie des hommes. Une pratique au centre de laquelle il pose le doute comme concept clé au travers duquel il invite à réfléchir l’architecture et sa pratique. Une profession qui doit trouver sa place dans le cadre d’une société qui impose des règles de plus en plus contre-productives.

Ainsi souligne-t-il l’impératif pour les acteurs de l’architecture de devenir conscients et critiques à l’égard d’une quête du bien-être toujours plus sophistiqué, entrainant la mise en œuvre de travaux toujours plus complexes qui à leur tour engendre une consommation déraisonnable de moyens, biens et matériaux. Alain Richard estime qu’en tant qu’architecte, il faut douter au moins à deux niveaux : sur le plan de la hiérarchie des actions à accomplir d’une part ; et sur la nature de l’objectif à atteindre d’autre part. Il faut donc, à ce titre, réinterroger la notion de confort. Ainsi, il se demande : qu’est-ce que le confort ? Une hiérarchie de l’essentiel ? Être bien assis, Avoir l’esprit en paix, parce que toutes les normes sont respectées…etc.

Pour Alain Richard, la pertinence des projets architecturaux s’avère trop souvent douteuse, non par le manque de compétence des intervenants, mais par manque de définition des critères de jugements et de choix –  » architecture intégrée, remarquable, créative, originale  » – sur lesquels s’appuient les marchés publics d’architecture lors des concours pour sélectionner un projet. En outre, Alain Richard relève trois lacunes dans la gestion et l’élaboration des projets architecturaux : le manque d’implication des maîtres d’ouvrages dans leurs propres projets, le manque d’intérêt de ces derniers pour la question de l’architecture et enfin, le manque de pertinence dans la manière dont ceux-ci instruisent les dossiers en amont pour les architectes candidats (trop peu d’informations transmises quant au budget, état technique, sanitaire ou géologique de la situation existante).

Alain Richard attire aussi l’attention sur la tension qu’il existe au cœur de l’architecture contemporaine dont l’enjeu essentiel consiste à se montrer innovante tout en respectant des normes en termes d’infrastructure qui restent, quant à elles, figées.  En effet, il souligne le paradoxe selon lequel les Pouvoirs publics souhaitent aménager l’espace de la ville de façon à changer les attitudes, mentalités et comportements non-durables des citoyens tout en s’obstinant à maintenir par ailleurs des normes contreproductives constituant un véritable obstacle à tout projet d’architecture innovant. 

Ces réflexions sont largement inspirées ou directement issues des chroniques de Alain Richard en 2014 dans la revue d’architecture A+.

Pour en savoir plus sur le travail architectural de Alain Richard, consultez le site de son atelier

Consultez le hors-série  » Susciter l’architecture  » (octobre 2018) de la revue Dérivations dans laquelle Alain Richard a également publié un texte.


Par Ouï-dire / Interview – Le Palace

Architecture : la réouverture du cinéma Palace

Interview d’Alain Richard dans l’émission Par Ouï-dire de Thierry Genicot – 15 octobre 2017

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Texte : cellule archi
 
A l’occasion de l’évènement que constitue la réouverture du Palace, le mensuel de l’architecture se penche sur ce cinéma bruxellois emblématique, dans l’histoire et ses développements actuels. Thierry Genicot a rencontré à cette fin Olivier Rey, le directeur général, Luc Dardenne, porteur du projet et enfin Isabel Biver, auteur du livre Cinémas de Bruxelles, Portraits et destins (2009). Retrouvez également les voix de l’architecte Alain Richard, auteur de la rénovation du bâtiment, Henriette Michaux, la designer lumière qui est intervenue sur le site, sur fond d’archives musicale et sonore du pianiste belge Fernand Schirren (1920-2001), alors accompagnateur de films muets au Musée du cinéma.


Par Ouï-dire / Interview – Coteaux de la Citadelle

Balade sur les coteaux de Liège

Interview d’Alain Richard dans l’émission Par Ouï-dire de Thierry Genicot – 6 janvier 2017

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Texte : cellule archi
 
Chaque premier vendredi du mois sur la Première, le reportage radiophonique de Thierry Genicot s’ouvre à l’actualité de l’architecture en Wallonie et à Bruxelles. L’émission du vendredi 6 janvier revient sur le projet lauréat de l’édition 2016-2017 du Prix du Paysage en Belgique : les Coteaux de la Citadelle à Liège, vaste ensemble de terrasses, vergers, bois, sentiers, potagers et jardins d’agrément, balisé par 13 km de circuits et fréquenté quotidiennement par quelque onze mille usagers. Au cours d’une déambulation sur le site, l’architecte et paysagiste Anne Rondia, responsable de projet pour la Ville de Liège, revient sur ce projet d’ampleur mené depuis deux décennies, avec notamment Alain Richard (architecte), Marie Roosen (professeure en sociologie à la Faculté d’architecture de l’ULg) et Marc Wendelski (photographe).


La marge de l’architecte

Un film d’André Dartevelle – ©RTBF – 2000

sur une idée de : Marianne Sluszny et Guy Lejeune
images : Michel Téchy
montage : Emmanuelle Dupuis
son : Michel Van Damme
éclairage : Vincent Grolaux
machiniste : Frédéric Heroes
synchronisation : Thomas Baudour
étalonnage : Karim Mama
télétitrage : Magdalena Serna
finition vidéo : André Gielis
illustration musicale : Dominique Martin
mixage : Bertrand Leroy
script : Chantal Perin
scénario & réalisation : André Dartevelle
production : Anne Hislaire

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